Carnet de route

Weekend Neige Avalanche

Sortie :  WE sport de neige du 14/12/2024

Le 19/12/2024 par Marchal Jean-Baptiste

Quelle bonne idée que le chalet du Gros Morond ne soit disponible que le weekend du 14-15 décembre ! Neige et soleil sont au rendez-vous !
Nous sommes donc 19 montagnards de Vesoul Lure ou St Loup à se retrouver sur le parking des Super Longevilles. Après une répartition équitable du matériel ou des victuailles, nous avons une bonne demi-heure pour rejoindre le chalet à 1300 mètres d'altitude.
Un peu surpris à notre arrivée par le nombre de personnes qui s'activent autour du chalet : 70 cafistes de Pontarlier s'exercent à la recherche de potentielles victimes. Ils auront la priorité aussi pour s'assoir au chalet, notre réservation ne prend acte, il fallait le savoir, qu'à partir de 16 heures. Nous organisons nos activités en conséquence et, pour le repas de midi, on se glisse tout de même au coin du feu et c'est l'occasion de discuter avec les sympathiques pontissaliens.
Philippe peut tout de même rester en salle l'après midi pour prendre en main nos deux novices et ceux qui voulaient faire une bonne révision. A la tombée de la nuit, le chalet est à nous, Philippe et Lionel actualisent nos connaissances : vous connaissez skitourenguru ? C'est l'heure de préparer la course de demain.
En ce qui me concerne, je propose une balade de l'autre côté du Morond. Mon appli rando me donne rapidement la distance (8 km) et le dénivelé (600 m). On applique la méthode CSV pour évaluer les points clés et les risques potentiels... A travailler pour les prochaines sorties !
C'est l'heure du repas et la choucroute sera la bienvenue après un petit apéro et avant une valse de gâteau, salade de fruits, génépi...

Si le samedi aura été brumeux, le soleil est prêt à percer quand on chausse les skis ou les raquettes. Arrivés au sommet du Morond, il est au rendez-vous et ne nous quittera pas du reste de la journée. On s'engage dans la Troupézy (seule piste rouge située sur Jougne et qui risque de réouvrir prochainement avec la station de Métabieb). Du beau ski sur 300 m de pente et dans une superbe neige (il fallait faire le bon choix entre les skis et les raquettes). Ensuite, on s'engage dans un chemin forestier, skis sur le sac, pour finalement  croiser le groupe de raquettes qui accueille un petit nouveau dans cette discipline.
Après quelques échanges sur la météo et le paysage, Philippe est témoin d'une avalanche qui vient de se déclencher juste derrière la ferme du Cernois, il a vu 3 skieurs se faire prendre, il faut agir !
Hélène prend les choses en main, elle se charge de la recherche, on doit tous fermer nos DVA, Sylvie se charge d'appeler les secours : ACTION
Action, action, mais nos DVA sont débranchés, Hélène, aidée de Chantal, ne trouve pas les victimes, nous décidons alors de rebrancher nos appareils et participer à la recherche. Chacun a du faire quatre ou cinq fois le même trajet en boucle sans grand résultat, une victime trouvée. Mais rien pour les deux autres. Les cinq minutes de répits sont passées, les quinze minutes de survie sont dépassées. Ils auront certainement perdu la vie.
Philippe reprend la chose en main et nous interroge sur notre pratique, nous interpelle sur notre méthode de recherche : "Vous cherchez un signal ou une personne ?" nous assène-t-il plusieurs fois. j'insiste en répondant "un signal !"
"Et le bâton et le bonnet au milieu du champs, vous êtes passés combien de fois à côté ?"
Penauds, nous retirons le bonnet, et enfin on retrouve le deuxième DVA.
Conclusion ? Vous voudrez bien revenir l'an prochain...
Après cet épisode formateur, nous poursuivons notre course en remontant la piste en direction du Morond, nous croisons plusieurs groupes qui, comme nous, profitent d'une rare journée en bonnes conditions.
De retour au chalet, choucroute (en option) et débriefing. Et encore bien des questions sur l'efficacité d'une recherche et convaincu qu'il faut tout faire pour ne pas avoir à le faire.
A l'an prochain.